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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 09:46

Comme plus personne ne vient sur ce blog, le but affiché de cet article est d'en supprimer les publicités. Lorsque j'envoie quelqu'un sur mon blog, j'ai un peu honte tant il est saturé de pubs parce que je n'ai pas publié d'article depuis trop longtemps. Alors je vais régler ça, et en profiter pour commencer à publier une autre histoire. Si elle intéresse quelqu'un, la suite sera publiée. Si elle n'intéresse personne (comme c'est malheureusement le cas de mon histoire imprévisible), la suite se fera pas mal attendre. En revanche, si elle intéresse quelqu'un, ce blog trouvera une deuxième... non, troisième ou quatrième jeunesse, il renaîtra de ses cendres pour une nouvelle histoire ! Donc si vous voulez la suite, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Comme à peu près tout ce que je publie ici, cette histoire n'est pas du style publiable. Comme Sage comme une image, c'est une fanfiction. Mais ceux qui ne connaissent pas l'histoire d'origine devraient s'y retrouver, car je l'ai transposée d'un un univers alternatif, ne gardant en fin de compte que les personnages. Et pour ceux qui auraient l'intention de s'intéresser à l'histoire d'origine, les spoils dans cette fanfiction sont peu nombreux, et encore faudrait-il que vous deviniez qu'il s'agit d'un spoil et non d'une invention de ma part.

Bonne lecture donc, en espérant que quelqu'un trouvera cette histoire à son goût.

 

Première partie : Luke

Ma chambre, le 5 décembre de l’année de la Belette Névrosée

Environ 10h

Asch m’énerve. Je n’ai pas mérité un frère pareil. Il passe son temps à me rabaisser ou à m’interdire des trucs. J’étais tranquillement en train de lancer des boules de neige sur le jardinier sans qu’il me voie, et voilà qu’il arrive, avec son air de rabat-joie, pour me dire que ça ne se fait pas, que le monsieur travaille et que moi je n’ai pas à l’enquiquiner alors que je fais rien de mes journées, et gnagnagna, et gnagnagna. Si seulement Guy n’était pas blessé, j’aurais au moins quelqu’un pour m’occuper…

Sans transition, ceci est mon nouveau journal. Je viens de finir de remplir le précédent. Le médecin dit qu’il faut toujours que j’explique ça dès la première page, alors autant m’en débarrasser tout de suite.

Je m’appelle Luke fon Fabre. Je dois écrire un journal parce que j’ai des trous de mémoire régulièrement. Le médecin dit que ça m’aidera à me souvenir des choses que j’ai oubliées. Sauf que ça ne marche pas toujours. Par exemple, la semaine dernière Guy s’est blessé. Je sais que j’étais là parce qu’Asch m’a passé un savon pendant au moins une demi-heure, mais pas moyen de savoir ce qui s’est passé. Il aurait pu au moins me raconter…

Enfin, peu importe, puisque Guy va bien. Mon médecin s’occupe de lui et, même si elle est aussi plate et inintéressante qu’une dalle de carrelage blanche, elle connaît son métier. Mais en attendant qu’il se remette, Papa m’a mis comme garde du corps un type qui ne sait pas aligner deux mots à part pour dire « Ne vous éloignez pas, Monsieur. »

Je m’ennuie. Je n’ai pas le droit d’aller voir Guy, Asch n’accepte de me parler que pour me dire ce qui ne va pas chez moi, Papa est trop occupé par son travail, et quand Maman passe du temps avec moi, c’est soit pour me traiter comme une petite chose fragile, soit pour paniquer pour un oui ou pour un non. J’ai envie de sortir d’ici.

13h et des poussières

Tout à l’heure, Asch est venu dans ma chambre. Maman lui avait remonté les bretelles pour qu’il soit plus gentil avec moi. Je n’ai pas besoin de ça. Il dit toujours que je suis un foutu assisté, et ce n’est pas en m’empêchant de me défendre tout seul qu’elle le fera changer d’avis.

Il m’a dit qu’on allait faire un petit entraînement à l’épée, puisque Guy n’est pas là. Je ne voulais pas m’entraîner avec lui, il me fait toujours des coups en traître. Mais il m’a traité de lavette insipide, et comme c’est souvent l’adjectif que j’utilise pour parler de mon médecin, je ne pouvais pas laisser passer ça.

Du coup, j’ai plein de bleus. Je ne le reconnaîtrai jamais à voix haute, mais Asch est drôlement doué à l’épée, même à l’épée en bois. Ça doit être parce que lui a le droit de sortir de la maison. Il peut s’entraîner avec les meilleurs maîtres d’armes de la ville, comme ce maître Miguel Alvein dont il parle souvent au repas. Toujours est-il qu’il m’a mis une rouste, en présence du jardinier après lui avoir précisé que c’était moi qui l’avait bombardé. En même temps, combattre avec des moufles, ce n’est pas facile. Avec Guy, on s’entraîne toujours dans la salle de sport quand il fait froid ou qu’il pleut. Et bien entendu, Asch m’a poussé vers les endroits où le sol était le plus glissant, histoire que je n’aie aucune chance.

Il m’énerve. Un jour j’aurai ma revanche.

Et comme si ça ne suffisait pas, après m’avoir mis à terre une bonne dizaine de fois, il en a profité pour me faire la leçon. Je ne prends pas assez en compte le terrain, je ne réfléchis pas assez, je mise tout sur l’attaque, je néglige complètement ma garde, et patati et patata… Juste parce qu’il est meilleur que moi, il se prend pour un professeur.

« Note bien ça dans ton cahier, que j’aie pas à répéter. » qu’il m’a dit. Il peut toujours courir ! Ce n’est pas à lui de décider ce que j’écris ici.

Sauf qu’en fait je l’ai fait… Et je ne peux pas effacer. Peu importe. Je ne l’ai pas écrit parce qu’il me l’a dit mais parce que je voulais le faire. Ce n’est pas comme si ce qu’il dit avait de l’importance de toute façon…

Ensuite, il a fallu aller manger. Pendant la moitié du repas, Maman a enguirlandé Asch parce qu’il m’avait tapé trop fort. Comme ça m’énervait, je lui ai dit que c’était moi qui avais demandé qu’on s’entraîne. Je n’aime pas qu’elle prenne ma défense, ça me donne l’impression d’être un petit truc fragile qu’on peut casser facilement. Et puis au moins, elle a arrêté de crier. Asch n’a rien dit. Je pense que ça l’arrangeait aussi. J’espère que tu me revaudras ça, frère indigne !

 

Chapitre 1 : Les carnets cachés

Luke rangea son carnet dans la poche intérieure de sa veste, et se laissa tomber sur son lit. Cette idée de journal lui avait d’abord parue stupide, puis il en avait vu les avantages. Le journal n’avait pas de sentiments, ne se moquerait pas de lui quoi qu’il écrive, il pouvait donc tout lui confier. Et comme il le gardait toujours sur lui, pas de danger que quelqu’un vienne y jeter un œil malavisé. Quant aux anciens, il les rangeait dans tous les endroits les plus inaccessibles de la maison, à tel point que lui-même ne se souvenait plus de toutes les cachettes.

Il souffla sur une mèche rousse qui avait eu la mauvaise idée de se mettre en travers de son visage. Un jour, il faudrait qu’il demande à Guy de lui couper tout ces cheveux superflus. Cela ne plairait pas à ses parents, mais son père râlerait un peu avant de passer à autre chose. Comme à chaque fois. Du moment que ce n’était pas illégal et que cela ne nécessitait pas de sortir de la villa ou de ses dépendances, Luke pouvait faire à peu près ce qu’il voulait. Si c’était dangereux, sa mère râlait, si ce n’était pas convenable, son père râlait, mais aucun des deux n’insistait jamais bien longtemps. Son père parce qu’il n’avait pas le temps, sa mère parce qu’elle ne supportait pas l’idée qu’elle pourrait lui faire du mal en le réprimandant un peu trop fort.

Avec l’hiver qui prenait sa place dans le jardin, il y aurait eu des tas de choses à faire. Mais seul, cela n’avait guère d’intérêt. Il soupira.

« Pourquoi est-ce qu’il ne se passe jamais rien, ici ? » dit-il a voix haute.

Personne ne lui répondit. Il fourra la main sous son oreiller et en retira l’atlas. Il se mit sur le ventre et ouvrit le précieux ouvrage. C’était un beau livre relié cuir, dans lequel des cartes étaient dessinées sur un papier épais. Sur la première, on voyait l’emplacement des différentes îles fixes connues. Les suivantes représentaient les îles en question, ainsi que les îles mobiles. Chacune s’accompagnait d’un texte plus ou moins long selon ce qui était connu à son propos. Luke connaissait certains de ces textes par cœur. Quand ses parents ne pourraient plus le retenir chez lui contre son gré, il savait déjà lesquelles il visiterait.

« Amaren, l’île aux milles lacs, lut-il. Célèbre pour être la plus grande exportatrice de poissons et produits lacustres, cette île est encore partiellement sauvage, puisque certains îlots à l’intérieur même des lacs n’ont pas encore été explorés faute de moyens. Amaren est en effet une île assez pauvre, puisque le poisson est la seule ressource dont elle dispose en quantité suffisante pour l’exportation. »

Il tapota du doigt sur les zones grisées de la carte.

« Moi, j’irai les explorer, les îlots. »

Il tourna plusieurs pages.

« Omaya, le royaume de lumière. Appelé ainsi pour l’aspect lumineux de ses villes, dont les bâtiments sont de couleurs vives, mais aussi pour les vastes connaissances qu’ont accumulées les savants de ce pays. Si les paysages de cette île sont assez quelconques, partagés entre les champs et quelques forêts, les villes sont en revanche un passage incontournable pour les amateurs d’architecture. Les somptueuses universités rivalisent de majesté avec l’imposant palais royal, reconnu comme l’un des plus beaux bâtiments du monde connu. »

Il tourna encore quelques pages.

« Céléria, l’île filante. Appelée ainsi car c’est l’île mouvante la plus rapide du monde. Elle peut aller d’un point à un autre du globe en moins d’une année. Ses mouvements sont pour le moment imprévisibles… »

Il s’interrompit. Il y avait du bruit au dessus de lui. Il ferma l’atlas et se leva. Sa chambre était en dessous d’un grenier où on rangeait toutes sortes de choses qu’on y oubliait ensuite. Lorsqu’il était enfant, il allait souvent y jouer avec son frère. Avant l’accident, du moins. Depuis, il n’y retournait que pour cacher diverses choses, comme certains de ses carnets. Personne n’y allait plus depuis que son père avait fait construire une remise pour occuper les mêmes fonctions, à part la femme de ménage qui nettoyait de temps en temps. Et elle était passée la veille.

Il monta les escaliers le plus discrètement possible. Vu tout ce qu’il avait écrit sur à peu près tout le monde, personne ne devrait mettre la main sur ses précieux carnets. C’était le revers de la médaille, et il entendait bien s’en protéger.

La porte était ouverte. Quelqu’un était passé. Y était-il encore ? Le seul moyen de le savoir était d’entrer. Il fit quelques pas dans la pièce, le cœur battant. S’il y avait quelqu’un, celui-ci était bien discret.

Le grenier se composait de deux longues étagères pleines à craquer, séparées par un unique couloir assez étroit. Il n’y avait qu’un seul passage vers le petit espace que s’étaient aménagés les deux garçons lorsqu’ils jouaient ici. Luke se rendit à l’espace en question, où il ne vit personne. Alors qu’il allait faire demi-tour, une partie de lui sembla lui dire le contraire de ce que ses sens percevaient. Il y avait un être vivant ici. Il scruta la pénombre. La lumière des fenêtres traversant difficilement les tas de trucs divers amoncelés, il était finalement assez facile de se cacher ici. Cette prise de conscience lui fit froid dans le dos. Si quelqu’un prenait la peine de se cacher de lui, qui savait s’il s’agissait vraiment de quelqu’un de la maison ?

Il tendit le bras pour toucher les étagères, et tout se passa ensuite très vite. Il perçut un mouvement du coin de l’œil. L’intrus tentait de s’enfuir. Il sentit quelque chose passer à l’intérieur de son corps, et n’eut pas le temps de se remémorer les conseils du médecin en cas de crise avant qu’une vive lumière n’éclate, accompagnée d’un craquement sinistre. Il entendit un petit cri de surprise juste avant de perdre connaissance.

 

Voilà pour le moment. On verra bien ce que ça donnera.

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